ABAPE depuis 2011 a mis en place un centre de prise en charge pour enfant autiste d’âge précoce afin de leur permettre d’acquérir des compétences au niveau cognitif, communicationnel et des habiletés sociales.
L’objectif principal est de leur permettre de mieux s’insérer sur la place scolaire et sociale.
Marche de sensibilisation à l’occasion de la journée internationale sur l’autisme au Burkina
Après une petite marche de quelques kilomètres, les enfants, les parents ainsi que l’ensemble du personnel ABAPE sous la direction du premier responsable du centre, sont revenues à leur point de départ c’est-à-dire au centre ABAPE ou les attendait déjà beaucoup de personne pour assister à la cérémonie marquant la journée internationale de l’autisme au Burkina.
Une belle Marche de l’Espérance qui avait pour but Certes de célébrer cette journée internationale pour l’autisme mais aussi d’atteindre une réelle prise de conscience de l’opinion publique qu’un avenir meilleur pour les enfants autistes est possible.
Témoignage du jeune Kaboré Yanis
Bonjour, madame la ministre de l’action sociale, bonjour cher invités, bonjour les parents d’enfants.
Je m’appelle Kaboré Yanis, j’ai 12 ans, je suis actuellement en classe de CM1. Mes parents m’ont raconté, que quand j’avais 3 ans, je ne parlais pas, je bougeais beaucoup ; Je ne dormais pas la nuit Quand je regardais la télé et qu’on change d’émission, je me mettais à pleurer, je me roulais à terre et je
cassais tout sur mon passage. Ma mère m’a dit que sa vie n’avait plus de sens quand elle pensait à mon avenir, elle se posait la question quand est ce que son enfant allait parler et être comme les autres enfants. Et c’est en 2013 que mes parents ont connu le centre ABAPE où j’y partais tous les soirs et le matin dans une école maternelle. J’ai eu la chance d’être entouré au centre par des braves femmes et
hommes engagés et qui aiment les enfants et grâce au centre j’ai prononcé maman pour la première fois
en 2014 j’avais 5 ans et ça s’applaudi. J’ai commencé progressivement à écrire, à faire des calculs et à jouer avec mes amis. Mon papa m’a même payé un vélo et je roulais pour aller à la boutique,
ce qui était impossible avant. Actuellement je suis au CM1 à l’école Bangré l et je suis toujours accompagné par le centre ABAPE en plus des enseignants de Bangré I. Au premier trimestre j’ai eu 7,37 de moyenne, et au deuxième 7,12 de moyenne,en problème j’ai eu 20 sur 20 sur un effectif de 42 élèves, je suis classé 8 ième. Je me demande ce que je devrais faire sans le centre ABAPE et l’école Bangré I.
Combien d’enfant devrait avoir cette chance, et qui malheureusement ne l’ont pas eu.
Madame la ministre, les ONG ici présente, les personnes de bonne volonté, nous vous demandons d’aider et de permettre au centre de progresser pour le bonheur de tous les enfants du Burkina Faso. Vive le personnel du centre je vous remercie.
Papa Madi, parent d’élève
L’autisme est une réalité mal connue au Burkina Faso. Les parents d’enfants autistes sont découragés.
Ils sont souvent victimes de stigmatisations, on ne veut pas les présenter.
Juste un plaidoyer à madame la ministre de l’action sociale. Aucun enfant ne doit être exclu.
Bravo au responsable du centre. Les enfants ont besoins dans certains cas, d’une prise en charge
spécifique. Donc la nécessité d’un centre adapté. Un plaidoyer auprès du gouvernement, pour un service médical afin de diagnostiquer assez tôt la pathologie chez l’enfant .
Pour le centre ABAPE qui fait des merveilles, le gouvernement doit les aider pour qu’il arrive à renforcer leur capacité. Il a aussi félicité le centre et son personnel.
Allocution de madame Koudougou, représentante de madame la ministre de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire à cette cérémonie
Madame, Monsieur le 2 avril sur l’ensemble de la planète est la journée internationale de l’autisme dans notre pays environ 4479 enfants souffrent de cette maladie qui est mal connue. Il y a pas de prises en charge de l’Etat se sont les structures privés qui essayent d’aider les parent et les enfants. Le gouvernement par le biais du département apporte un soutien mais hélas insuffisant. Il nous faudrait environ 600.000 frs par an et par enfant avec un cadre bien aménagé pour apporter de meilleurs soins aux enfants autistes. Le gouvernement reste conscient du problème. Et transmet toute sa gratitude à tous pour les actions déjà entreprises. C’est l’occasion de rappeler le diagnostic de l’autisme, les perspectives existent mais le plus difficile c’est la patience, il faut soutenir les enfants et les familles. Faire une place à l’enfant autiste. Le gouvernement doit veiller à l’inclusion scolaire des enfants et félicite les structures privées qui œuvrent dans la prise en charge des enfants.
Le mot du directeur du centre
Je suis le papa des enfants autistes, nos remerciements à tous ces partenaires qui nous accompagnent.
Je vie au quotidien avec les cris et les pleurs des enfants. Je me retrouve avec le regard des enfants et celui des parents impuissant. Depuis 2010 je voyage avec les enfants. En 2011 le centre avait 8 enfants en 2021 environ 118 enfants. Il est bon de rappeler que dans le monde il y a 1 sur 150 enfants atteint d’autisme. On a vraiment besoin de l’Etat, des ONG, de la société civile car l’action demeure mais les hommes passent. Nous avons besoins que les parents sortent les enfants pour un dépistage précoce.
Le directeur a félicité l’école Bangré car c’est avec elle que l’école inclusive a commencé.
Tout est possible. Aujourd’hui les enfants ont une maman qui est madame la ministre de la solidarité et
qui soutient les enfants.
Merci à tous.